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                   Julg 1975                    Born in 1926. Studied at the École Normal Supérieur in Paris where he got his doctoral degree in 1955. After 2 years of prolonged stay at Paris he became Professor of Theoretical Chemistry at the University of Marseille from 1957-1986.
Julg died in Marseille in 2003.



Interview with Professor André Julg (en francais)

Strasbourg, September 22, 1997; 14:00


Anders: Prof. Julg, you are, partly together with your wife, the author of a row of books (1-7 ), some of which were translated into foreign languages, and of some 150 articles (A1). In a case like France - where nearly everything that really happens is centered in and around Paris - it seems at first glance somewhat surprising that nearly all of your work originated from Marseille. How big was the University of Marseille around 1958? What was its standing in the French university ranking?

Julg & Wife in 1976

Prof Julg: A cette époque, il y avait seulement quelques milliers d'étudiants en Sciences. Les littéraires étaient à Aix-en-Provence (à 30 km de Marseille). L'atmosphère était, certes, agréable, mais le niveau général n'était pas très élevé. Plus bas qu'à Paris. De plus l'Université de Marseille, malheureusement, avait une assez mauvaise réputation, comme toutes les institutions politiques de la région. On plaisantait un peu trop facilement sur nous. Vous connaissez les histoires marseillaises! En fait cela ne correspondait pas toujours à la réalité. Il y avait quand même quelques bons professeurs et quelque bons étudiants. Mais, encore une fois, le niveau moyen était faible. Je savais tout cela, et si je suis venu à Marseille, c'est pour des raisons climatiques.

A: Computers. There was no computer - -

J: Non. Au début, il n'y avait pas d'ordinateur (=computer) à Marseille. Par la suite, le problème fut résolu. Nous faisions les calculs par l'intermédiaire d'une console avec modem sur le centre d'Orsay, puis de Montpellier. A ce propos on peut rappeler le rôle des intrigues politiques en France sur la Recherche. Toulouse et Marseille se disputaient pour avoir un Centre de Calcul. Comme il n'était pas question de payer à chacune de ces villes un Centre de Calcul, on construisit celui-ci à mi-chemin, à Montpellier. Je vous rappellerai aussi l'affaire du grand accélérateur de particules que se disputaient Grenoble et Strasbourg. Ici encore la politique joua, sans tenir compte des réalités scientifiques. Grenoble fut choisi car la Municipalité de Grenoble était à cette époque de la même couleur que le Gouvernement, ce qui n'était pas le cas de Strasbourg.

A: How many students were there in theoretical chemistry at Marseille?

J: Pas beaucoup. Je crois que la grande majorité des étudiants (et des professeurs!) n'était pas préparé à l'enseignement de la Chimie Théorique. De plus si j'avais la réputation d'être un bon professeur, on me trouvait trop sévère pour ne pas dire même trop méchant.

A côté de la Chimie Théorique, je m'occupais des candidats au Concours de l'Agrégation (Physique et Chimie). Concours à l'échelon national, donc où les marseillais étaient confrontés à tous les candidats venus de toute la France. Plusieurs fois, c'est un de mes étudiants qui a obtenu la place de premier ou de second. En général ils obtenaient un bon rang et en conséquence un bon poste dans l'Enseignement du Second degré, c'est à dire dans les classes supérieures des lycées (Préparation à l'Ecole Normale Supérieure, à l'Ecole Polytechnique ...). Par ailleurs, plusieurs de mes chercheurs sont devenus professeurs ou ingénieurs. D'autres ont poursuivi leur carrière dans la recherche, comme Bénard (8a) et Pellégatti (8b).

A: Pujol (8c-8dd)?

J: Pujol! Devenu professeur à l'université de Marseille (8d), il ne fait pratiquement pas de recherche. Toutes les années, il va faire des cours en Centre Afrique. Il fait du tourisme et du tennis!

A: Et Bonnet (8e,8ee)?

J: Bonnet? Il est parti, comme Carles (8f,8ff), dans l'industrie pharmaceutique.

A: François (8g)?

J: Il s'est reconverti en informatique, dans la reconnaissance des formes. A ce titre-là, il s'est intéressé aux hiéroglyphes.

A: Longuet-Higgins also went from theoretical chemistry to informatics - -

J: L'informatique ce n'est pas mal. Moi, j'ai juste une Macintosh pour taper mes travaux. C'est tout ce que je sais faire quand je suis devant un ordinateur, je ne sais même pas faire deux plus deux.

A: Ce sont les idées qui sont importantes - -

J: C'est vrai - - .

A: Where do you originate from?

J: Gegen 1650 kam mein Ur-Ur-Ur-Großvater aus Baden-Württemberg ins Nord Elsaß. Sein Name war Jüllg, vielleicht Jüllig, Jüllich - und von dort nach Marseille. Mein Großvater ist in Marseille geboren. Mein Vater war natürlich auch Marseillaiser, meine Großmutter kam von Genua. Die Mutter meiner Frau war von Mauersmünster, ihr Vater von Lièpre. Der Name Julg ist sehr selten. Ich habe einen Bruder, der war Deutschlehrer in Avignon. (Spoken in fairly fluent German by A. Julg himself; I's. n.)

A: And then you went to the ENS (École Normale Supérieure) in Paris - you must have been fairly good - - -

J: Oui, notre fils aussi. Louis de Broglie war mein Professor. (A2).

A: J'ai trouvé une publication de Berthier avec la participation Haïssinsky (9). Qui était Haïssinsky?

J: Une personnage très pittoresque et très gentil qui travaillait à l'Institut du Radium. Il a pris la succession de Mme Joliot. Vous avez rencontré Berthier (10)?

A: Yes. To me it appears that Berthier has been kind of a catalyst for theoretical chemists in France. Everybody remembers him.

J: Oui, Berthier est toujours très gentil. Berthier a été mon maître en chimie théorique. J'étais allé avec un professeur de l'École Normale faire la connaissance avec M et Mme Pullman. C'était pour faire mon diplôme d'études supérieures. Comme ils devaient partir pour six mois en Israél - où on étudiait expérimentalement les fulvènes thermochromes - M Pullman m'a dit: "Nous serons absents et voilà M. Berthier, il s'occupera de vous si vous avez besoin". J'avais bien suivi les cours de de Broglie sur la mécanique quantique - mais entre la mécanique quantique générale et l'application à la chimie théorique il y avait une grosse différence! Voilà comment Berthier m'a donné les premiers éléments de chimie théorique m'expliquant en particulier la méthode de Hückel. Depuis nous sommes restés très liés.

A: Kutzelnigg (11) also had a great appreciation for Berthier - -

J: Il était plusieurs mois chez Berthier.

A: Let's talk some more about you, how did you continue?

J: Pour revenir à ma carrière, je vous disais qu'après mes quatre années d'ENS, j'ai obtenu dans cette maison un poste d'agrégé-preparateur (de caïman dans l'argot de l'Ecole). C'est un titre spécifique de l'ENS. C'est celui qui sort le premier de l'Ecole qui a droit à ce poste. Pasteur l'avait jadis occupé. C'était l'équivalent d'un maître-assistant ou d'un maître de conférence comme on dit aujourd'hui. Je devais m'occuper de la gestion du laboratoire de chimie ainsi qu'aider et conseiller les élèves de 3ième année dans leurs préparations chimiques. Tout cela me laissait largement le temps pour préparer ma thèse.

Ma thèse soutenue en octobre 1955 (12), je restais encore deux ans comme agrégé-préparateur. Je voulais en effet retourner à Marseille. D'une part, je n'étais pas marié et d'autre part, le climat nordique ne me convenait pas. Trop froid, de la pluie, de la neige. En octobre 1957, fut créée pour moi une chaire de chimie théorique. La première avait été pour Barriol (13) à Nancy, la troisième sera pour M Pullman à Paris.

Venant à Marseille comme professeur, ma carrière était assurée, financièrement au moins. Mais je savais que je n'avais pas autant de possibilités pour travailler ni autant d'étudiants et de chercheurs valables que si j'étais resté à Paris. Je me serais lancé dans de gros calculs sans réfléchir. J'aurais certainement trouvé des choses intéressants mais je n'aurais pas eu d'idées nouvelles.

Souvent on s'étonne que c'est dans les pays pauvres qu'on a le plus d'idées. Bien sûr! Privés de moyens, il ne leur reste qu'à réfléchir. En tout cas, cette orientation vers la réflexion correspondait tout à fait à mon caractère. Enfant, j'avais rêvé d'écrire un grand livre de synthèse qui porterait sur toutes les sciences. Indépendant de la chimie théorique, la Minéralogie et la Paléontologie m'ont toujours intéressé. J'ai à Marseille une grande collection de fossiles et de minéraux. L'astronomie et la cosmologie me passionnent aussi. Tout cela m'intéresse parce que faisant partie d'un ensemble où tout se tient (7). J'ai un esprit de théoricien qui aimerait tout savoir pour mieux comprendre la beauté de notre univers.

Naturellement, j'ai publié beaucoup d'applications de la théorie, en particulier sur la structure et les propriétés des molécules conjuguées (14). Je me suis intéressé à la couleur des minéraux (15). Mon dernier article étudie l'origine de la couleur verte de l'amazonite, pierre semi-précieuse de Madagascar. C'est un feldspath microcline dont la couleur provient d'ions Pb+ et Pb3+, pas Pb2+ (16)!

Mais maintenant que je suis à la retraite c'est l'interprétation de la Mécanique Quantique qui m'occupe (7). My idea is the following:

No system in the universe is strictly isolated but it is intrinsically exchanging energy with other systems in the universe. And the study of atoms and molecules arises from the bonds between the radiative power of the atom in requiring the energy from the rest of the universe. It is possible to find again a quantum formalism to explain quantum phenomena for instance the tunnel-effect, the spin etc. by a strictly classical interpretation. (Spoken in English by A. Julg himself; I's. n.)

A: In some of your papers (17) you use the term physique sous-jacente. What does the French term signify, what do you mean by this?

J: Underlying. In my interpretation a difficulty appears with respect to the traditional interpretation - the energy is not rigorously constant. But this difficulty is removed by the symmetrization of the operators.

J'ai écrit un livre qui expose ma thèse (7) mais je change toujours des chapitres, l'améliorant chaque fois. Il est très difficile pour en trouver un éditeur. Très difficile parce que on m'a dit "on ne le vendra pas". Hadronic Press m'a dit: "on vendra 30 aux Etats-Unis". Et puis, vous voyez, il y a beaucoup de gens qui utilise la chimie théorique mais exactement comme moi quand j'utilise la voiture: elle marche, je ne veux pas savoir pourquoi. Que la chimie théorique ne soit pour certains qu'un outil de travail, je l'accepte, mais je n'appelle pas ces gens-là des théoriciens. Ils ne sont pas que des utilisateurs. Exactement comme vous utilisez un spectrographe de masse ou un accélérateur de particules. Et pour tout vous dire, c'est ce qui très tôt m'a séparé du Laboratoire Pullman, M Pullman, surtout, ne s'intéressait pas à la théorie en tant que telle.

J: Est-ce que vous avez connu Claverie? Il est mort très jeune, c'était quelqu'un de très remarquable. Lui était un chercheur de la théorie, il faisait des applications et il s'intéressait à la théorie, il s'intéressait particulièrement à l'électrodynamique stochastique (18).

A: Comme vous?

J: Oui, non - pas particulièrement à la théorie stochastique. C'est notre fils qui a donné le premier exemple - il était très jeune, il y avait 18 ans - que l'électrodynamique stochastique ne marche pas. Il a été le premier à trouver un désaccord pour l'oscillateur anharmonique (19a).

A: Claverie était où?

J: Chez Pullman. Seulement, Pullman lui avait donné un thème de recherche ce n'est qu'en dehors qu'il s'intéressait à l'interprétation de la mécanique quantique. Mais M. Pullman n'a jamais cru aux travaux de Claverie. Ça ne l'intéressait pas. Daudel en revanche était plus intéressé.

A: Daudel est un personnage très intéressant (20) - -

J: Oui - - il y a des années que je connais Daudel. Vous connaissiez Mme Daudel?

A: No. By the way, was that his former student Pascaline Salzedo? There once was a joint publication with Daudel (21).

J: C'est ça, la future Mme Daudel.

A: And how was the situation between Pascaline Salzedo and Alberte Bucher (22a-b)?

J: Ah, oui, des problèmes - - bon, entre Daudel et Pullman, bien sûr - - Daudel a eu une mauvaise politique au début d'accepter un peu trop de monde. Il a recruté des gens que peut-être n'étaient pas de niveau. En revanche, Pullman n'a jamais eu qu'un seul élève - c'était Berthier. Ensuite il m'a accepté pour faire ma thèse mais je n'étais pas en permanence dans le laboratoire parce que j'étais à l'École Normale. Et puis aussi, il y eu Mme Josianne Serre. Son mari c'est Jean-Pierre Serre, médaille Fields de mathématique. Mme Serre est sortie de l'École Normale. Mme Serre a commencé sa thèse le même jour que moi.

Entrée trois ans avant moi à l'ENS, elle avait commencé avec une thèse sur les peroxydes. Mais elle eut un très grave accident. Ne voulant plus faire de l'expérience elle me demanda de la présenter à Pullman. Et Pullman l'accepta. Sa thèse porta sur les acétyléniques (23). Par la suite elle est devenue directeur de l'École Normale Supérieure de Jeunes Filles. Elle avait trop de travail administratif et n'a plus fait la théorie. C'est regrettable car elle avait commencé à introduire, suivant les leçons de son mari, la théorie des groupes en chimie théorique. Elle avait même trouvé quelque chose de remarquable. Si on tient compte des noyaux et des électrons de la molécule, l'ensemble des coordonnées de ces particules est invariant dans une rotation, de sorte que la molécule est sphérique! Pour le chimiste qu'elle était, c'était choquant. Aussi, malgré sa confiance dans la théorie des groupes, elle ne publia pas ce résultat.

L'anglais Woolley le retrouva et le publia (24a-b). C'est ce que j'ai appelé le Paradoxe de Woolley. Paradoxe en théorie orthodoxe, cette proposition s'explique simplement dans mon interprétation de la mécanique quantique. Pour moi, la mécanique quantique ne donne que la valeur moyenne des diverses grandeurs sur une durée suffisamment longue. En moyenne, au bout d'un temps extrêmement long mais fini, on doit observer l'isotropie pour toutes les molécules. Je vous donnerai un autre exemple du rôle du facteur temps sur le résultat de l'observation. C'est celui des molécules inverses optiques. On peut séparer les arsines droites des arsines gauches, mais pas les amines (25). Ou qualitativement, le problème est le même, celui d'un noyau apical (ces molécules sont pyramidales) qui oscille dans un double puits de potentiel symétrique. La fonction d'onde possède deux maximums correspondant respectivement à la forme droite et à la forme gauche. La fonction d'onde décrit donc l'ensemble des deux formes, ensemble dépourvu de pouvoir rotatoire. La différence entre les amines et les arsines provient du fait que l'oscillation est trop rapide pour être décelée alors qu'elle est lente (période un an) pour les arsines. On observe la prévision quantique pour les amines au moyen d'une seule expérience, alors que pour les arsines il faut faire la moyenne sur plusieurs années (26). C'est un bon argument pour mon interprétation que j'appelle quasi-ergodique (7).

A: Est-ce que cette idée est acceptée?

J: Est-ce que cette idée est acceptée?? C'est un fait qu'il est très difficile sinon impossible souvent de la publier. Lors d'un congrès a Uppsala, un referee parla du "mystère des arsines"! Mais c'était un physicien qui ne connaissait rien à la Chimie!

Maintenant je vous fais voir quelque chose {a piece of tightly written paper about 1 x 1.5 meters; I.'s note}. Je vous ai dit que j'avais étudié l'azulène (27) dans ma thèse (12). Je vous faire voir un exemple de calcul (A3) et les intégrales coulombiennes moléculaires entre un état asymétrique et un état symétrique pour calculer l'énergie de transition. Voilà comment j'ai travaillé. Je vous explique:

Ici vous avez les atomes avec les coefficients des orbitales. Je faisais ensuite le produit des coefficients. Puis j'ai écrit en bleu le produit de 4 coefficients, en rouge j'ai écrit le produit par l'intégrale électronique (pq,rs) correspondante. Enfin j'additionnais tous les termes.

A: Et pas d'erreur?

J: No, no, no - - aucune, aucune!! Et j'ai trouvé pour la première fois, comme je vous ai expliqué les charges exactes dans l'azulène. Un ou deux ans après j'ai reçu une lettre de Bernstein and Schneider, des Canadiens, qui faisaient de la résonance nucléaire magnétique (28). Ils avaient montré que mes charges étaient bonnes. Malheureusement j'ai perdu la lettre. Cela me faisait plaisir, deux ans après, de voir que ma thèse avait des prévisions correctes.

Parr avait été très impressionné par ce tableau. Il y a quelque chose que je n'ai pas raconté dans ma 'Une page d'histoire : La méthode L.C.A.O. améliorée (29). Lorsque je faisais les calculs sur l'azulène, comme je vous ai expliqué, qu'il y avait des divergences. Et j'ai bataillé, pendant deux ou trois mois, sans avoir la convergence. M. Pullman, un peu compatissant, me dit: "Vous vous êtes trompé dans le calcul". Alors que je savais que je ne m'étais pas trompé. M. Pullman demanda à sa calculatrice Mme Baudet (30a-e) de vérifier mon dernier calcul. Il était juste. Alors, j'ai réfléchi et mathématiquement j'ai trouvé la solution. La théorie est un peu complexe, son exposé n'apporterait rien à l'histoire. Je dirais simplement que la convergence ou la divergence de certaines suites de termes est reliée à l'existence de racines imaginaires d'une certaine équation. Dans le cas du fulvène étudié par Berthier, il y avait convergence (31a-b). Dans l'azulène il y avait divergence car l'équation avait des racines imaginaires. De même pour l'heptafulvène (32). Pendant que je faisais ce travail, Pullman en voyage aux USA, rencontra Parr qui sur l'azulène avait aussi les mêmes difficultés. Sans trop insister, Pullman signala à Parr qu'il avait un étudiant qui se heurtait au même problème. Parr avait à sa disposition un programme qui accélérait la convergence dans les atomes (on repart chaque fois de la demi-somme des valeurs obtenues aux deux itérations précédents). Mais cela ne marchait pas, il y avait toujours divergence. Finalement, je suis arrivé au résultat avant Parr parce que je n'avais pas d'ordinateur! L'homme est supérieur à la machine! Mais quand je réfléchis, il est heureux que Berthier n'ait pas rencontré de problèmes, sans quoi je n'aurais jamais attaqué l'azulène par la méthode SCF.

A: Was it neseccary to orthogonalize orbitals? Who first had the idea of orthogonalization of orbitals?

J: Mathématiquement, il n'est pas nécessaire d'utiliser des orbitales orthogonales, mais les calculs sont plus courts et plus rapides. L'auteur qui a le premier introduit des orbitales orthogonales, c'est Landshoff (33).

A: Landshoff, not Löwdin?

J: Landshoff, c'était le premier (33)! Landshoff, c'était un monsieur qui étudiait le cristal de chlorure de sodium. Pour ses orbitales cristallines il avait imaginé de les orthogonaliser - et il les orthogonalisait au premier ordre. Il a commencé le développement! Il n'a pas travaillé sur la matrice des intégrales de recouvrement toute entière mais il a fait un développement limité. Löwdin utilisa le développement complet. Il l'appliqua aussi d'abord aux cristaux et pas aux molécules (34a-b). Mais enfin l'idée était de Landshoff! La référence de Landshoff, vous pouvez la trouver dans le SCI (Scientific Citation Index). C'est là où il a expliqué le procédé (35).

A: You worked on a variety of fairly different fields - -

J: Vous avez peut-être trouvé mon article sur la dureté des minéraux (6)? Quand j'ai obtenu cette formule (6; p.50), le referee m'avait dit :"Oui, je suis d'accord. Mais comment avez vous trouvé la formule?" - "Ah - - " j'ai dit "ah - - !" Comment l'ai-je trouvée??!! Je l'ai trouvée - et ça marche très bien!

A: It is really interesting to see how you widened and deepened your thinking - starting from the ordinary quantum chemistry - -

J: "Les idées me viennent souvent en me promenant" disait Dirac. C'est un peu vrai pour moi aussi. En conduisant souvent, ou subitement sans raison apparente.

Est-ce que je vous ai envoyé mon article sur l`hybridation?

(a.u.)

S

t e

2,5

0,3

2× 10-16 s

10

2× 10-3

3× 10-14 s

20

3× 10-7

2× 10-10 s

40

2× 10-15

0,03 s

50

2× 10-19

5 min

60

10-25

3 mois

80

3× 10-30

104 années

{Looking further through a list of publications. I's note}. C'est dans un numéro spécial de Theochem à l'occasion du 75ième anniversaire de Linus Pauling où j'explique que l'hybridation des orbitales correspond à une réalité physique (36). Cette histoire de fluctuations de la densité se trouve expliqué dans l'article-là que j'ai fait avec notre fils Pierre. Voilà, A. Julg et P. Julg (19b) où j'explique que la liaison chimique correspond à des domaines dans lesquelles les électrons restent un certain temps, qu'on peut appeler les domaines orbitalaires avec une fluctuation minimale. C'est une conception qui dépasse celles des loges de Daudel (37a-e). Car les loges de Daudel marchent, correctement dans certains cas, mais lorsque vous avez des paires libres, la partition de l'espace en loges n'est plus possible. Les loges de Daudel redonnent la liaison chimique, quand vous avez des molécules comme le méthane mais pour l'ammoniac il n'y a plus de loges de fluctuation minimale (A4). En revanche il y a toujours des domaines orbitalaires, mais ce ne sont pas des domaines de l'espace géométrique. Il faut utiliser un espace plus abstrait.

L'hybridation permet de retrouver directement des domaines de fluctuation minimale. Elle a donc un sens physique, correspondant en gros aux paires de Lewis. Dans ma conception ergodique de la Mécanique Quantique, les électrons passent un certain temps dans chaque domaine (c'est à dire chaque liaison localisée) avant de s'échanger entre eux. De sorte qu'en moyenne ils ont finalement tous les mêmes propriétés, ce qui n'est pas le cas dans la description classique.

Un autre exemple qui illustre le phénomène d'échange entre les électrons, est celui des règles de Slater. Ces règles permettent de déterminer le Z des orbitales atomiques. Elles classent les électrons, en électrons internes et externes. La charge des électrons internes fait écran sur l'électron considéré et celle des électrons externes n'a aucun effet. Or ceci est contraire à l'équivalence des électrons. Il n'y a ni électrons internes, ni externes. La difficulté est levée si on dit que pendant un certain temps un électron est sur une orbitale interne, puis sur une externe. Donc, à chaque instant il y a bien des électrons internes et des électrons externes mais ils s'échangent au cours du temps. C'est pour cela que le carbone se lie à 4 atomes d'hydrogène pour donner CH4 et non à six bien qu'il possède 6 électrons car deux sont internes moins accessibles contre 4 périphériques donc disponibles géométriquement.

A: One more question concerning Daudel: Daudel maintained in my interview with him (20) that Bader (38a-c) continued to use his (Daudel's) idea about the loges. However, looking at Bader's work I find only very few, if any, mention towards Daudel and the loges - -

J: C'est vrai. L'idée de Bader était de vérifier que le théorème viriel s'applique à ses loges (38c). Effectivement, quand la loge existe, les deux électrons qui l'occupe vérifient bien le théorie du viriel. Ce qui signifie que de telles loges ont un sens physique mais seulement quand elles existent - ce qui, comme je vous ai dit - n'est pas toujours le cas. La liaison au sens de Lewis ne correspond donc pas aux loges de Daudel ou de Bader.

A: Coming back to your ideas. How are they viewed nowadays?

J: Un exemple de difficulté que j'ai rencontré avec mes idées peu orthodoxes sur la Mécanique Quantique: J'avais présenté, il y a quelques années, à un colloque international de chimie à Montréal un poster sur la symétrisation des opérateurs quantiques et montré que la conséquence essentielle à savoir que l'énergie fluctuait. La réaction des gens fut plutôt hostile car pour eux l'énergie ne fluctuait pas. Certes quelques gens intelligents furent intéressés. Comment était le nom de cet allemand qui y a prêté attention? Schwarz! Quand j'ai voulu publier le travail dans les actes au Colloque, il a été refusé. La raison du referee: "c'était l'année du centenaire de la naissance de Bohr! Et alors par respect pour sa mémoire on ne peut pas publier un article disant que l'énergie fluctuait."

A: La politique scientifique - -

J: Voilà! C'était le centenaire de Bohr! Qu'est-ce que vous croyez que j'ai fait? Publier l'article plus tard quand ce n'était plus le centenaire? J'ai quand même eu du mal pour faire accepter cet article. C'était pour le 65ième anniversaire de notre ami Koutecky (39).

A: Est-ce qu'il est encore à Prague?

J: Non, non, il est parti en Amérique. Ensuite il se fixa à Berlin. C'est cet article que j'ai envoyé à Theor. Chim. Acta donc à Ruedenberg. Très aimable, Ruedenberg, m'a raconté l'histoire. Il l'avait envoyé successivement à cinq referees qui tous le refusèrent. Pourtant Ruedenberg pensait qu'il y avait quelque chose là dedans. Un jour il rencontre par hasard un vieux quanticien, qui lui a dit: "C'est très intéressant parce que c'étaient des problèmes que Dirac lui-même avait abordé sans les résoudre". Je ne sais pas si vous avez lu le livre de Dirac de 1930. Dirac explique pourquoi les opérateurs ne correspondent pas toujours à la réalité physique et que quelque fois des termes correctifs constants sont à ajouter, en particulier pour les opérateurs et . Mais justement les conséquences étaient horribles et alors on n'en a plus parlé! Mais ce vieux chimiste quantique connaissait le problème et a dit à Ruedenberg: "C'est très intéressant, je suis d'accord pour cet article." Mais Ruedenberg a changé un peu le titre en - -

A: New Thoughts on an Old Problem - -

J: Ah, voilà (39). Il me l'a raconté plus tard, un jour que nous avons eu l'occasion de nous voir, c'était drôle. Le conclusion est que les jeunes n'ont pas lu le passage, n'ont pas connu la construction de la mécanique quantique. Alors ils présentent maintenant des édifices achevés. S'ils avaient regardé les papiers des vieux auteurs - ce qu'on appelle 'les pères-fondateurs' - ils n'auraient pas été aussi affirmatifs. Moi, j'ai suivi les cours de Louis de Broglie à l'Ecole Normale. Et on comprenait dans ses explications qu'il n'était pas sûr lui-même, il ne prétendait pas avoir la vérité. Il disait: "C'est compliqué". Parce que lui il l'avait vécu, il le comprenait. Les jeunes une fois passés les examens, il n'y a plus de problème, et c'est terminé. Et quand vous discutez là-dessus, cela dérange les jeunes, cela ne les intéresse pas. Et en ce sens ma théorie dérange.

J'ai eu l'occasion de rencontrer Dirac. C'était en 1952. Il était à Paris pour faire des conférences sur l'électrodynamique quantique. J'étais à quelques jours du Concours de l'agrégation mais quand même j'étais allé voir la physionomie de Dirac. C'était un personnage très pittoresque. C'était à l'Institut Poincaré, il y avait un grand tableau long de 7 mètres. Dirac écrivait très vite. Il parlait un français d'ailleurs très agréable, mais je ne le comprenais pas son exposé, c'était trop compliqué. Soudain il y a quelqu'un lève le doigt et dit: "Monsieur, là, il y a une erreur de signe." Alors Dirac répondit: "C'est possible!", il corrigea le signe et continua. Ça m'a très impressionné! C'était quelqu'un de la classe supérieure, Dirac. Son livre Principles of Quantum Mechanics est un monument (40).

A: Even nowadays people admire his work - e.g. in modern quantum optics - -

J: Mais il y a d'autres ouvrages de base. Le livre de Pauling and Wilson Introduction to Quantum Mechanics est très intéressant (41). Il y a aussi Eyring, Walter and Kimball Quantum Chemistry (42). Ainsi que le livre des Pullman Les théories électroniques de la Chimie Organique (43). Ces livres ont disparu. Ils étaient tous très intéressants. Il faudrait que les jeunes les lisent!

A: Professor Julg, I thank you very much for this detailed interview.

 

 

 

 

Références et Notes

(1) A. Julg, Chimie Quantique, 2nd. Dunod, Paris, 1967.

(2) A. Julg, O. Julg, Exercices de chimie Quantique. Dunod, Paris, 1967.

(3) A. Julg, Atomes et liaisons. Colin, Paris, 1970.

(4) A. Julg, Chimie Quantique structurale et éléments de spectroscopie théorique.

Office des Publications universitaires, Alger, 1978.

(5) A. Julg, La liaison chimique. Presses Universitaires de France, Paris, 1980.

(6) A. Julg, Crystals as Giant Molecules. Springer, Berlin, 1984.

(7) A. Julg, From Atoms and Molecules to the Cosmos. A Quasi-Ergodic Interpretation

of Quantum Mechanics. Springer, Berlin, 1998.

(8a) A. Julg, M. Bénard, Un procédé général de traitement des molécules conjuguées.

La méthode LCAO améliorée avec interaction vibronique

(Application aux hydrocarbures).

Tetrahedron 24, 5575-5585 (1968) and later publications.

(8b) A. Julg, A. Pellégatti, Recherches théoriques sur la structure électronique de molé-

cules contenant des atomes hydridées en sp.

Theor. Chim. Acta 2, 202-209 (1964) and later publications.

(8c) L. Pujol, A. Julg, Structure électronique du furanne. Méthode L.C.A.O. améliorée.

Theor. Chim. Acta 2, 125-133 (1964) and later publications.

(8d) G. Pouzard, L.Pujol, Energie des systèmes H2, HHe+ et LiH* .

Theor. Chim. Acta 26, 187-193 (1976)

(8dd) M. Carles, D. Eloy, L. Pujol, H. Bodot, Photochromic and thermochromic .

salicyliden amines .....

J. Mol. Struct. 156, 43-58 (1987).

(8e) A. Julg, M. Bonnet, Traitement L.C.A.O. amélioré des molécules conjugées.

II. - Application aux molécules contenant des hétéroatomes.

J. Chim. Phys. 57, 434-438 (1960) and later publications.

(8ee) M. Bonnet, A. Julg, J.F. Queffelec, J.C. Tardy, Tables d'intégrales moléculaires.

Tome 1 + 2. Ed du CNRS, Paris, 1968.

Cited from: Y. Ozias, L. Reynard, Theor. Chim. Acta 20, 56 (1971).

(8f) A. Julg, P. Carles, Étude de la conjugaison du doublet électronique de l'azote avec

un système insaturé (Méthode L.C.A.O. améliorée).

J. Chim. Phys. 59, 852-855 (1962) and later publications.

(8ff) P. Carles, Thèse. Marseille, 1968.

(8g) A. Julg, P.Francois, Structure électronique de l'hexatriène (Méthode L.C.A.O.

améliorée). J. Chim. Phys. 57, 63 (1960) and later publications.

(9) The question concerning Haissinsky was put here since this person has had some significance in the Pullman

interview as well. I considered it worthwile to add the question at this moment, although realizing it being somewhat

out of context in the present interview. See also:

G. Berthier, Problèmes théoriques liés à la détermination des coefficients d'auto-

diffusion dans les solides pas la méthode des échanges isotopiques

hétérogènes. J. Chim Phys. 49, 527-536 (1952).

This article finishes with "Je remercie égalment M. Haissinsky qui m'a suggéré d'entreprendre ce

travail et m'a apporté constamment ses encouragements et conseils."

(10) See: Interview with G. Berthier, Paris, June 2, 1997.

(11) See: Interview with W. Kutzelnigg, Bochum, July 24, 1997.

(12) A. Julg, Thèse. Paris, 1955.

(13) On some more details about Barriol see also reference (10).

There are several books by Barriol; his maybe best-known book is:

J. Barriol, Elements of Quantum Mechanics with Chemical Applications.

Barnes and Noble, New York, 1971.

The original: Éléments de Méchanique Quantique. Masson, Paris, 1966.

(14) This covers especially the early publications from 1953 to about 1971, altogether

some 60 publications on this topic. The corner stones of the LCAO améliorée

method were laid in:

A. Julg et al., J. Chim Phys. 57, 19, 63, 434, 490, 597 (1960).

A. Julg, Un perfectionnement de la théorie des orbitales moléculaires:

La méthode L.C.A.O. améliorée.

Tetrahedron 19, Supplement 2, 25-41 (1963).

See also:

A. Julg: The Little Story of the LCAO Improved Method, Marseille, 1997,

following this interview where A. Julg tells the story of his method in his

own words.

(15a) A. Julg, La couleur des minéraux. Relation avec la strucutre et la composition

chimique. Sa prévision théorique.

Folia Chimica Theoretica Latina (FCTL), XVII, 93 (1989).

(15b) A. Julg, O. Julg, Sperical box model and reduction of coulomb interactions in the

crystal field theory of 3dn ions. Can. J. Chem. 63, 1955 (1985).

(15c) A. Julg, M. Fernandez-Nuñez, A theoretical study of the spectrum of 3dn adsorbed

on ionic crystals: Co2+ on calcute and aragonite.

J. Mol. Struct. (Theochem) 254, 301 (1992).

(16) A. Julg, A theoretical study of the absorption spectra of Pb+ and Pb2+ in site K+

of microline: application to the color of amazonite.

Phys. Chem. Minerals 25, 229 (1998).

(17) A. Julg, Le mythe des orbitales moléculaires.

Bull. Soc. Chim. Belg., 85, 985-993 (1976).

(18) e.g. P. Claverie, Discussion of Claverie and Diner's Paper: The Classical Limit in

the Framework of Stochastic Mechanics.

In O. Chalvet et al (eds.), Localization and Delocalization in

Quantum Chemistry, Vol II, p 449-460. Reidel Publishing Co.,

Dordrecht-Holland (1976).

(19a) P. Julg, L'électrodynamique stochastique.

Folia Chimica Theoretica Latina, VI, 99 (1978).

(19b) A. Julg, P. Julg, Vers une Nouvelle Interprétation de la Liaison Chimique.

Int. J. Quant. Chem. 13, 483-497 (1978).

(20) See: Interview with R. Daudel, Paris, June 3, 1997.

(21a) R. Daudel, Pascaline Salzedo, A propos de la variation de la covalaffinité d'un

élément avec sa valence.

Comptes Rend. 218, 972-973 (1944).

(21b) Pascaline Daudel, Sur la méthode des diagrammes moléculaires.

Comptes Rend. 223, 947-948 (1946).

(22a) Alberte Bucher, married Mrs. A. Pullman, initially started work with R. Daudel:

(22b) R. Daudel, A. Bucher, H. Moureu, Une nouvelle méthode d'étude des valences

dirigées. Son application à la détermination de la structure

des penta-halogénures de phosphore.

Comptes Rend. 218, 917-918 (1944).

(23) J. Serre and A. Pullman, Recherches théoriques sur les composés acétyléniques.

I. Structure électronique de l'acétylène.

J. Chim. Phys., 50, 445-458 (1953).

(24a) R.G. Woolley, Quantum Theory and Molecular Structure.

Adv. Phys. 25, 27-52 (1976).

(24b) R.G. Woolley, Must a Molecule have a Shape?

J. Amer. Chem. Soc. 100, 1073-1078 (1978).

(25) A. Julg, Une nouvelle approche de la notion de mesure en mécanique quantique.

Fol. Chim. Theo. Latin. (FCTL) 19, 73-84 (1991).

(26) A. Julg, The problem of enantiomers: Support for a new interpretation of quantum

mechanics.. Croat. Chim. Acta 57, 1497 (1984).

(27) A. Julg, Étude de l'azulène par la méthode du champ moléculaire self-consistant.

J. Chim. Phys. 52, 377-381 (1955).

(28) Schneider, Bernstein Pople : NMR

(29) See: A. Julg: The Little Story of the LCAO Improved Method, Marseille, 1997,

following this interview where A. Julg tells the story of his method in

his own words.

(30a) J. Baudet was the former J. Pontis, who had published with A. Pullman. See also:

Interview with A. Pullman, Paris, 1997. J. Baudet was named assistant to B. Pullman when he became professor

at the Sorbonne. J. Baudet remained his assistant for many years.

(30b) A. Pullman, B. Pullman, E.D. Bergmann, G. Berthier and J. Pontis,

Fulvènes et éthylènes thermochromes.

10e. Recherches sur les naphtofulvènes.

Bull. Soc Chim. France, 1951, 681-685.

(30c) also e.g.: G. Berthier, B. Pullman and J. Pontis, Recherches théoriques sur les

constantes de force et les fréquences de vibration du

groupement carbonyle dans les molécules organiques

conjugées. J. Chim. Phys., 49, 367-376 (1952).

(30d) also e.g.: , B. Pullman, A. Pullman, G. Berthier and J. Pontis, Les pléiadiènes.

J. Chim. Phys., 49, 20-23 (1952).

(30e) A later publication when J Pontis was married to Baudet (During that time, J. Baudet,

according to A. Pullman, served as a university assitant to B. Pullman):

J. Baudet, G. Berthier and B. Pullman, Sur la fréquence de vibration du groupement

carbonyle dans les quinones polycycliques.

J. Chim. Phys., 54, 282-284 (1957).

(31a) G. Berthier, LCAO Self-Consistent Field Calculations of the pi-Electrons Energy

Levels and Electronic Structure of Fulvene.

J. Chem. Phys. 21, 953-954 (1953).

(31b) G. Berthier, Structure électronique du fulvène: Étude par la méthode di champ

moléculaire self-consistent. J. Chim. Phys. 50, 344-351 (1953).

(32) A. Julg, Structure électronique de l'heptafulvène. Étude par la méthode du champ

moléculaire self-consistent. J. Chim. Phys. 52, 50-52 (1955).

(33) R. Landshoff, Quantenmechanische Berechnung des Verlaufes der Gitterenergie

des Na-Cl-Gitters in Abhängigkeit vom Gitterabstand.

Z. Phys. 102, 201-228 (1936).

(34a) P.O. Löwdin, On the non-orthogonality problem connected with the use of

atomic wave functions in the theory of molecules and crystals.

J. Chem. Phys. 18, 365-375 (1950).

(34b) P.O. Löwdin, On the quantum mechanical calculation of cohesive energy of

molecules and crystals.I. A general energy formula for the ground

state. J. Chem. Phys. 19, 1579-1591 (1951).

(35) A. Julg. The priority question has always been discussed by Julg in this sense;

see e.g. reference (1), p. 103.

(36a-c) A. Julg, Is hybridization just an artefact or does it reflect some physical

reality? J. Mol. Struct. (Theochem) 169, 125 (1988).

(36d) A. Julg, Quelques réflexions sur la notion de molécule et leurs implications

concernant l'interprétation de la mécanique quantique.

Folia Chimica Theoretica Latina (FCTL), 21, 205-213 (1993).

(37a) R. Daudel, S. Odiot, H. Brion, Théorie de la localisabilité des corpuscules.

I: La notion de loge et la signification géométrique de la

notion de couche dans le cortège électronique des atomes.

J. Chim. Phys. 51, 74-77 (1954).

(37b) H. Brion, R. Daudel, S. Odiot, Théorie de la localisabilité des corpuscules.

II: Niveaux électroniques des atomes et énergies associées

aux loges.

J. Chim. Phys. 51, 358-360 (1954).

(37c) S. Odiot, R. Daudel, Théorie de la localisabilité des corpuscules.

III: Retour sur la signification géométrique de la notion de

couche.

J. Chem. Phys. 51, 361-362 (1954).

(37d) R. Daudel, H. Brion, S. Odiot, Localizability of Electrons in Atoms and Molecules

Application to the study of the notion of shell and

of the Nature of Chemical Bonds

J. Chem. Phys. 23, 2080-2083 (1955).

(37e) R. Daudel, Fundamentals of Theoretical Chemistry.

Pergamon Press, Oxford, 1984.

(38a) R.F.W. Bader, An Introduction to the Electronic Structure of Atoms and

Molecules. Clarke, Irwin & Co., Toronto, 1970.

(38b) R.F.W. Bader, Atoms in Molecules. Clarendon Press, Oxford, 1990.

(38c) R.F.W. Bader, Comparison of Loge and Virial Methods of Partinioning

Molecular charge distrinutions. In O. Chalvet et al (eds.),

Localization and Delocalization in Quantum Chemistry.

Vol I, 15-38. Reidel Publishing Co., Dordrecht-Holland (1975).

(39) A. Julg, From Atom to Cosmos.

J. Molec. Struct. (THEOCHEM) 166, 33-38 (1988).

(40) P.A.M. Dirac, The Principles of Quantum Mechanics. 4th ed.

Clarendon Press, Oxford, 1958.

(41) L. Pauling, E.B. Wilson, Introduction to Quantum Mechanics.

McGraw-Hill, New York, 1935.

(42) H. Eyring, J. Walter and G.E. Kimball, Quantum Chemistry.

John Wiley, New York, 1944.

(43) B. Pullman, A. Pullman, Les théories électroniques de la chimie organique.

Masson, Paris, 1952.






(44) In bringing this text from audio tape to paper the interviewer gratefully acknowledges for some parts the help of Mrs. Lydia Hegedüs und Mr. and Mrs. Cataldo.








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